La séance dure environ une dizaine de minutes.
On peut y entrer seul ou à plusieurs (3 maximum).

Dès l’ouverture de la porte d’entrée, le spectateur est guidé par un dispositif scénique construit en lien avec l’événement dans lequel il se trouve. Festival de musique, cinéma, événements socio-culturels. Ambiance bucolique, romantique, loufoque ou mystérieuse…. Tout est possible.

Le passager s’assoie sur un fauteuil et se laisse ensuite guider par l’opérateur (réalisateur, -trice) jusqu’alors invisible.

De son côté, l’opérateur lui propose une série de jeux, en lien avec la thématique, par le biais de trucages insolites (sons, voix, objets à manipuler…), permettant au passager de s’exprimer, témoigner, rire ou inventer.

L’expérience est filmée de A à Z avec le consentement de ce dernier (condition sinequanone pour vivre l’expérience Kinotrope). 

Puis, un ou plusieurs montages sont réalisés à partir de cette matière.

Les montages sont ensuite diffusés en salle, sur internet,  sous forme de spectacle cinématographique ou autres installations vidéos originales.

Tous ceux qui souhaitent recueillir des témoignages d’un événement ou d’un sujet de façon ludique et originale. Organisateurs de manifestations culturelles, communes, Communauté de communes, associations…
L’angle d’approche est trouvé en étroite collaboration avec le ou la réalisateur -trice pour qu’il puisse se l’approprier et ainsi apporter son regard artistique donnant ainsi une saveur singulière au projet.

À ceux qui ont participé, organisé et créé la manifestation ainsi qu’au public cible de l’événement et du sujet.

Demandez-nous la fiche technique complète !
Dimensions : largeur 1m40 / longueur 2m10 + flèche 86 cm / Hauteur 2m55
Besoin d’un accès par devant et sur le côté droit.
Montage : une demi-journée / Démontage : 1h
Matériel : 1 alimentation 16A en 220 V

En 2011, l’association Fait Maison* créée un lieu alternatif, l’Annexe d’Aubilly » dédié à la marionnette lors du festival mondial des théâtres de marionnette. Ils font appel à la vidéaste, Aurélie Bonamy,  pour garder une trace de ce bouillonnement culturel.

Elle construit, avec Frédéric Guillemet, un ami décorateur, une cabine vidéo composée d’une vieille bibliothèque Ikéa, de deux tasseaux et d’un grande bâche. A l’intérieur, elle installe sa caméra, son micro et invite tous les acteurs du festival à venir témoigner de leur présence. Festivaliers, organisateurs, bénévoles, professionnels… tous disposent d’une minute pour laisser un message vidéo en tout genre, totalement libre et spontané, seul le clap de départ et de fin leur sont donné par la vidéaste cachée derrière une paroi. Dans la foulée, elle opère un montage qui est projeté le lendemain même sur la scène ouverte de l’Annexe d’Aubilly. Ils seront nommés : Les Instantannexes. La réaction du public ne se fait pas attendre. Le succès est immédiat. Les projections en direct font salle comble. Les vidéos sont ensuite mis en ligne en guise de souvenirs pour les participants.

En 2012, les associations Art’boretum et La Pellicule Ensorcelée lui proposent de réitérer l’expérience. Elle choisit de s’installer dans une caravane qu’elle aménage de façon à être plus en interaction avec « ses invités » même s’il elle reste cachée. La décoration intérieur évolue selon l’endroit dans lequel elle se trouve. Des questions sont à leur disposition sous différentes forme pour stimuler leur imagination ou simplement jouer avec la vidéaste.

En 2015, l’association Fait Maison souhaite reconduire le dispositif mais cette fois lors de l’éco festival de musique « Le Cabaret Vert » qui fête alors ses 10 ans. Pour cela, ils lui construisent une roulotte qu’elle a conceptualisé pour être mobile, transformable et totalement interactive.

Ainsi naît « le cabinet vidéophonique : LE KINOTROPE ».

Lors de la construction, elle fait la rencontre de Laetita Labre, comédienne marionnettiste qui deviendra sa complice lors des sorties du studio d’enregistrement.

Toutes deux s’amusent à inventer des concepts autour du Kinotrope en le transformant à la guise de leur imagination soit en cabine d’enquête à caractère sociologique, soit en l’intégrant lors de leur détournements de cérémonies traditionnelles (mariage, enterrement…) ou en cabinet médical pour  étudier les maladies imaginaires.

Le Kinotrope est un petit studio de tournage mobile. Il est divisé en deux parties, le côté passager (le plateau de tournage) et le côté opérateur (la régie). 

Le passager est guidé par des sons, des voix, des objets à manipuler et autres fantaisies inventées par l’opérateur, dans le but de laisser un message sur un sujet libre ou sur une thématique précise. 

Le passager peut alors choisir de se confier ou d’être totalement manipulé. 

L’opérateur réalise ensuite un montage des témoignages enregistrés en vue d’une projection. 

Cette projection peut être réalisée en publique, de façon interactive (aussi appelée spectacle cinématographique), sur internet ou autre diffusion informelle privée.

Une expérience artistique
Dès l’ouverture de la porte d’entrée, l’invité sait qu’il se situe dans un espace dans lequel il s’apprête à vivre une expérience atypique. Le dispositif scénique est là pour le lui rappeler.  Durant le tournage, le spectateur devient  acteur. C’est un « spectacteur ». Acteur par trois reprises. Acteur du film qui est en train de se faire et dont il est l’unique héro. Acteur dans la manipulation des voix, des ambiances sonores et des objets qui lui servent à guider l’entretien. Acteur lors de la diffusion où il sera convié à jouer avec son image.

Un espace de libre expression pour tous
Qu’il y ait un thème ou non, le « spectacteur » est totalement libre de respecter les règles ou non. Le cadre mis en place sert de guide à ceux qui le souhaitent. Certaines personnes préfèrent être accompagnées, d’autres s’en affranchissent et choisissent l’improvisation. 

La roulotte est un espace qui permet de parler de tout dans le respect de l’autre.  Aucun tabou, aucunes limites si ce n’est celles de notre imagination. 

Elle est ouverte à tous. Toute génération, catégorie sociale, professionnelle, ethnique… La seule condition pour y entrer est de faire don de son droit à l’image pour une utilisation non-commerciale de ce qui sera tourné.

Une invitation à la rencontre
À travers les témoignages ou lors de la projection, l’humain est l’essence de ce projet indispensable à son fonctionnement. 

Conçue comme une marionnette à manipuler, le Kinotrope a déjà besoin des mains de son opérateur. Cet opérateur, lui, manipule le spectateur qui lui, manipule à son tour d’autres accessoires. 

Sans le « spectacteur »  l’opérateur n’a plus d’utilité et sans opérateur le Kinotrope ne peut fonctionner, c’est la première rencontre obligatoire.

La suivante s’effectue au montage.

Le montage est une succession de rencontres d’images, d’instants, de gens, juxtaposés les uns avec les autres pour créer un sens, poser des questions, faire rire ou sourire… Il y a donc une rencontre intrinsèque au montage. 

Puis, cette rencontre prend une autre dimension avec le public qui le découvre. Le public rencontre les gens, bien souvent le voisin à qui ils n’ont jamais parlé, à travers les montages. 

Et enfin, les gens se rencontrent physiquement lors de la projection publique. De là, naissent un véritable échange, un partage, véritable fruit de notre travail.

Les montages du Kinotrope sont projetés lors de séances publiques spéciales. Les participants sont invités à se voir et à jouer avec leur propre image. 

L’opérateur du kinotrope se transforme en animateur de jeu télévisé dans lequel les spectateurs doivent répondre à des questions en lien avec les vidéos tournées. 

Ex : La cinéphilésie* (à découvrir dans la galerie de vidéo)

Pourquoi jouer ?

Le jeu, c’est d’abord fait pour se détendre, passer un moment convivial. Un moment où la seule chose qu’on recherche est le bien-être, la détente. C’est une pause ludique dans notre quotidien. 

Le jeu est créateur de lien social, de lien familial. Il est un média intéressant pour discuter avec l’autre. C’est un vecteur d’intégration en permettant à une personne en situation de handicap ou d’exclusion de se retrouver en situation d’égalité avec l’autre, à partir du moment où, bien sûr, le jeu a été pensé pour le groupe de joueurs. Il permet de créer des rapports inter-générationnels.

Parce qu’on peut parler de tout en s’amusant. De poésie, d’actualités, de soi…

Parce que jouer développe notre capacité de réflexion en douceur.

Pour communiquer bien sûr !…

Limiter l’intérêt de garder une trace de l’événements et de ce qui le composait, comme outil de communication est réducteur. Le pouvoir des images, des archives vidéos est inestimable de part ses multiples vertus. Montrer, observer, analyser, s’amuser et immortaliser sont ceux avec lesquels le Kinotrope jouent le plus souvent. Les enregistrements rappellent au bon souvenir du moment durant lequelles elles ont été enregistré. Bonne nouvelle pour les sentimentalistes que nous sommes mais aussi pour les futurs chercheurs qui, un jour peut-être, prendront cette matière en main à des fins sociologiques.